L’important c’est le marché !
Je sais que nous sommes en plein cœur de l’été mais je ne peux pas attendre pour vous parler de ce sujet qui touche beaucoup d’entre vous. Vouloir faire un film ou écrire un scénario ne doit pas se faire comme ça… juste parce que l’on en a envie ! Oui je sais, c’est étrange comme phrase, du moins comme entrée en matière, mais maintenant je sais que j’ai toute votre attention pour vous parler de l’offre et de la demande.
Il y a plusieurs cas :
Si vous écrivez un scénario de long-métrage il est difficile de savoir ce qu’un producteur veut… mais c’est possible. Il faut regarder ce qui se fait en ce moment, les sujets ou les thèmes qui ont le vent en poupe. C’est déjà un bon point de départ pour avoir plus de chance d’être produit.
Avant de passer des semaines, voire des mois à écrire votre synopsis, votre bible et vos scénarios, il faut que vous vous posiez LA question : « Est-ce que ça va intéresser un producteur, ou une chaîne ? » Souvent, pour ceux qui se posent LA question, la réponse est : « oui ! ».
Et elle est évidente cette réponse : « Si ça vous intéresse vous, si votre histoire est top, vous ne voyez pas pourquoi elle ne pourrait pas intéresser un producteur ou une chaîne de tv !
Eh bien vous vous trompez !
La ligne éditoriale
Vous n’êtes pas dirigeant de chaîne et n’avez pas la ligne éditoriale de celle-ci. Vous n’avez pas les courbes d’audiences et la stratégie de la production ou de la chaîne de tv.
En plus de celle-là, de nouveaux acteurs sont entrés en jeu depuis quelques temps :
– les plateformes genre netflix etc…
Que ce soit les chaînes ou les plateformes, ces médias ont une ligne éditoriale. Ils cherchent des programmes en particulier. Ces programmes sont des produits ! Des produits de consommation.
Le binge watching
C’est la manière dont de plus en plus de personnes consomment les séries. C’est à dire qu’elles avalent plusieurs épisodes, les uns à la suite des autres, en très peu de temps.
Les plateformes doivent renouveler rapidement et étendre le nombre de productions. Mais elles ne sont pas prêtes à prendre tout et n’importe quoi de n’importe qui ! Elles sélectionnent et prennent des séries ou des unitaires qui rentrent dans leur ligne éditoriale.
Même si vous n’avez pas le téléphone de Xavier Niel, de ses managers ou le numéro de téléphone du boss de Netflix, avant d’écrire regardez ce qu’ils produisent ! Le sujet, le thème, la durée, le nombre d’épisodes ! Et adaptez votre idée à ça ou alors faites un long-métrage !
Vous devez coller au marché
Mais si votre idée c’est de faire de la série, vous êtes dans l’obligation de coller au marché. De plus vous devez aussi penser à écrire à plusieurs ! Il faut aller vite ! Écrire vite, produire vite, tourner vite et diffuser vite… une fois que la diffusion a commencé et que les premiers chiffres tombent vous devez recommencer avec la deuxième saison !
Un auteur seul et encore moins un auteur/réalisateur ne peut supporter la charge de travail, le rythme et la pression ! Vous devez penser « écriture collective » ou vous êtes mort !
Sortez-vous de la tête que ce que vous écrivez comme histoire va intéresser ce genre de personne/plateforme si aucun des critères qu’ils cherchent, que les acheteurs ou les producteurs qui bossent avec ces acheteurs, ne se trouvent dans votre projet, cela ne sert à rien.
Les plateformes ne recherchent pas forcément des séries humoristiques !
Elles cherchent des séries de genres :
- fantastique
- thriller
- policière
- etc…
En gros, tout ce que vous souhaitez voir à la tv ! Regardez la qualité des séries…Beaucoup pensent qu’à la tv il n’y a que de la merde… pourtant certaines chaînes tirent leur épingle du jeu et surtout, aujourd’hui, sur votre TV, vous pouvez regarder des séries produites par :
- Netflix
- Bientôt Blackpills
- Hulu
- Amazon
- Canal play.
Alors oui, je vous parle, aujourd’hui, de produits, de coûts, de décideurs…mais c’est comme ça. Il reste tout de même la créativité et la place pour des jeunes (ou moins jeunes) qui ont de bonnes idées. J’entends souvent parler de standardisation ou « de rentrer dans le moule » tout comme les séries ou téléfilms à la tv.
Comprendre les besoins des producteurs et diffuseurs
Il y en a, je ne vais pas vous le cacher. Mais franchement il y a de la place pour de belles idées et de beaux projets pour ceux qui savent entendre et comprendre les besoins ou les envies de ces producteurs/diffuseurs.
Aujourd’hui une web-série coûte en moyenne 200 à 300 mille euros. Mais les budgets peuvent aller jusqu’au million d’euros. On tourne vite, on produit vite, on consomme vite, mais c’est la chance de pouvoir raconter des histoires plus complexes, plus longues.
Je suis un fan de séries et je suis adepte du Binge watching. Je suis tombé sur une série que j’ai dévorée en quelques jours : The killing. 2 saisons de 13 épisodes pour raconter l’enquête du meurtre d’une adolescente. Franchement une telle histoire, retranscrite au cinéma, n’aurait pas eu autant de profondeur. Les personnages ont le temps d’être travaillé, l’intrigue poussée à l’extrême… et ça marche !
Pour conclure, intéressez-vous au marché, à la demande et le marché, la demande s’intéressera à vous.
Voilà pour l’article sur la : l’important c’est le marché.Laissez-moi un commentaire en dessous de cet article.
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Tom Weil
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