Faire un film : écrire un court-métrage partie III
Les trois actes
Lors du dernier article : écrire un court-métrage partie II, nous avons vu de quoi un scénario était composé : L’exposition, le développement et la conclusion. Avec chacune des sous-parties : l’élément déclencheur, le nœud dramatique, le 2 ème nœud dramatique, le climax et la résolution. Faire un film la suite…..les 3 actes ;o)
Pour faire un film (votre film), nous allons voir cette semaine, plus en détail, chacune de ces phases. Commençons par l’acte 1.
L’élément déclencheur :
Dans les 12 étapes du voyage du héros, il y a le monde ordinaire, c’est-à-dire une partie qui décrit l’univers dans lequel votre héros évolue. L’élément déclencheur, c’est l’évènement qui va bouleverser la vie ou le monde de votre héros, c‘est lui qui va lancer l’aventure, Campbel, par exemple, appelle cet élément : l’appel de l’aventure.
Comment est-il définissable ? cela peut être toutes sortes d’événements. Par exemple, la perte du travail du héros, ce qui remet en cause sa vie.
Ce qui nous amène directement au…
nœud dramatique
Cette étape est là pour essayer de répondre à la question que pose l’élément déclencheur. Sachez que les 3 actes sont liés entre eux ! Ne l’oubliez jamais. Une fois que vous aurez assimilé les trois actes, vous verrez que vos séquences aussi sont liées entre elles…mais revenons à nos moutons ;o)
Prenons un exemple : dans la vie de votre héros, tout va bien jusqu’au jour où il perd son travail. Malheureusement pour lui, son licenciement intervient le jour où sa fille lui annonce son mariage et vient lui demander de l’argent. Pour ne pas la décevoir, notre héros lui promet qu’il payera, il ne lui dit rien, ainsi qu’à sa femme, il trouvera bien un moyen pour payer.
Donc, ce qui bouleverse sa vie, c’ est bien la perte de son travail. Il va devoir en retrouver un pour régler son problème.
Il va devoir essuyer quelques refus car le héros doit être confronté à lui-même pour pouvoir évoluer, changer. Il va devoir accepter de se remettre en question.
C’est une chose qu’il ne peut pas faire seul. Il va devoir vivre une aventure, il va devoir parcourir et faire son chemin. Tout ce changement aura lieu dans
L’acte 2 et le deuxième nœud dramatique
C’est là que votre héros va se surpasser et réussir les épreuves qui se dressent sur son chemin pour qu’il puisse terminer son aventure.
Dans notre cas, notre héros peut trouver un autre travail mais bien moins payé, où son patron l’arnaque, cela ne règle donc pas son problème. Il doit donc repenser sa stratégie et trouver un autre moyen de financer le mariage de sa fille. Sa femme peut aussi découvrir le pot aux roses, ce qui peut engendrer des conflits mais aussi lui ouvrir d’autres solutions….pourquoi pas ! L’action est relancée, ce qui nous amène…
Le climax
A ce moment de l’histoire, notre héros va passer l’épreuve ultime de son aventure. Pour notre héros, cela peut être la confrontation avec sa fille qui vient lui demander le chèque. Comment notre héros va t-il se sortir de cette situation ??
C’est le moment que tout le monde attend….
L’acte 3, la résolution
C’est la partie la plus courte du film, elle doit le conclure. Si vous avez réussi à emmener votre spectateur jusque là, vous devez lui donner satisfaction. A t-il réussi à trouver l’argent ? Comment ?
Vous devez répondre à toutes les questions ici. La résolution ne doit pas laisser le spectateur sur sa faim au risque de louper votre film.
Cela ne vous empêche pas d’avoir une fin ouverte, fermée ou une chute.
Qu’est-ce qu’une fin ouverte ?
On vous donne la réponse à la question dramatique posée au début. Par exemple, si vous prenez les phalanges de pierre. le réalisateur répond à la question que le héros se pose : en lui donnant une gifle. Ce n’est donc pas une fin ouverte. Je vous invite à consulter l’article : Réaliser un court-métrage partie II, qui retrace toutes les étapes de ce court-Métrage.
Dans le bunker De Paul Doucet (dont un internaute m’a envoyé le lien) : Dans le plan de fin, l’héroïne Marie monte les escaliers. Le réalisateur a répondu aux questions mais laisse le champ libre aux spectateurs. Est-ce que Marie va survivre aux radiations ? Est-ce que Marie va se faire atomiser ? etc….
Pour le court-métrage à chute, je pense que tout le monde sait ce que c’est ;o)
Mais pour que votre fin fonctionne, vous devez avoir préparé le terrain. Pour être plus clair, il va falloir que le spectateur ait adhéré à votre histoire. Pour cela, il aura fallu travailler sur l’histoire, la vraisemblance. Mais surtout travailler sur les personnages pour qu’il y ait une identification.
Bref, encore beaucoup de choses à penser et sur lesquelles il faut travailler pour que votre film soit bon. Faire un film est un long périple vous l’aurez compris…
Nous verrons dans le prochain article comment rendre vraissemblant votre histoire quel que soit le genre. Je ne veux pas vous entendre dire : « c’est un film ! s’il y a des trucs bizarres parfois, ce n’est pas grave ! »
Justement, » s’il y a des trucs bizarres » c’est que les personnages et les situations vous échappent car vous ne les avez pas complétement maitrisés….
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A bientôt,
Tom Weil
Image courtesy of Jeroen van Oostrom at FreeDigitalPhotos.net
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