Il est important de maîtriser toute la chaîne de production et artistique d’un projet. Cela te permet de ne pas avoir des attentes hors normes, d’être déçu par un membre de ton équipe qui ne « travaille pas assez vite » à ton goût ou tout simplement gérer toi-même telle ou telle partie. Au-delà de ça, la gestion du temps et de l’humain, par rapport à ton projet, sera estimée au plus juste car tu sauras exactement combien de temps telle action ou décision prendra. C’est pourquoi il est important que tu t’intéresses au montage de film. Tu pourras même le faire toi-même !
Le montage c’est quoi ?
Je ne vais pas faire long. Je pars du principe que tu sais à quoi sert le montage. Je te donne juste une définition rapide tout de même au cas où…
Définition : Le montage a lieu, en général, lorsque le tournage est terminé. Je dis en général car parfois il peut se faire…
en parallèle du tournage pour un gain de temps. Celui-ci permet d’assembler les images tournées. Le monteur n’est pas qu’un exécutant, c’est un artiste avant tout qui a pour but de proposer le film selon un ordre et un rythme bien précis mais surtout donner un sens au récit.
La vision du réalisateur est importante mais le monteur est là pour proposer des alternatives, via un montage, ou des enchaînements auxquels le réalisateur n’aurait pas pensé.
Quel vocabulaire ?
A proprement dit le vocabulaire du montage est sensiblement le même que celui du tournage. Tu retrouveras les termes suivants :
- Plan
- Séquence
- Scène
- Plan séquence
- Rushs
- Ellipse
Puis une autre partie du vocabulaire un peu plus spécifique
- La Timeline : C’est l’espace de travail sur lequel le monteur pose et assemble les différents plans pour faire le film
- Le rasoir : Élément du logiciel de montage permettant de couper une portion du rush
- Les effets : Ils peuvent être des effets de son ou d’image comme les fade in, fade out, opacité etc…
- L’asynchronisme : C’est le fait que l’image et le son ne sont pas positionnés correctement. C’est-à-dire que les mouvements de lèvres du comédien ne correspondent pas au son de son dialogue.
- Banc titre : Permet de créer des titres et génériques
- Cut : c’est une coupe franche entre deux plans sans passer par un effet de transition, par exemple.
- Timecode : C’est ce qui permet de se repérer dans le temps. Le Timecode compte en heures, minutes, secondes et images.
- Chutier : Dossier au sein du logiciel de montage dans lequel se trouvent les plans que vous avez sélectionnés
Les différentes étapes
Là encore je vais aller assez vite. Les étapes sont simples à retenir et ne nécessitent pas la connaissance d’un vocabulaire particulier.
- Au départ il y a l’import dans le logiciel de montage des imagesm que l’on nomme Rush.
- A ce moment-là il faut dérusher et sélectionner les plans que l’on va garder ou pas dans le chutier
- Placer les plans sélectionnés sur la timeline pour un premier montage, ce que l’on nomme : « un ours »
- Une fois l’ours validé, procède au montage en prenant soin que le sens du film soit le bon et que chaque plan se raccorde parfaitement. Pour cela vous aurez besoin des outils comme le rasoir.
- Ajoute les bruits et la musique. Il te faudra revoir certains points de montage.
- Exporte ton film
Les raccords et les effets de narration
Je n’ai pas trouvé d’autres termes pour parler des éléments de narration qui sont à ta disposition quand tu fais du montage. Si, par hasard, tu as une meilleure idée ou appellation n’hésite pas à me laisser un commentaire ;o)
Le montage alterné : Il s’agit de deux actions qui sont montrées aux spectateurs de manière alternée. C’est-à-dire que le monteur juxtapose deux actions, qui se déroulent au même moment mais pas dans le même lieu, et passe d’une action à l’autre. Par exemple un cambrioleur est dans le coffre de la banque pendant que les gardiens font leur ronde. Attention à ne pas confondre avec le montage parallèle.
Montage parallèle : C’est plus utilisé dans le but de faire une comparaison entre deux situations. Ces situations n’ont pas d’unité de temps ou de lieu commun. Par exemple, des ouvriers allant à l’usine mis en parallèle avec un plan de moutons allant à la bergerie.
Fondu enchaîné : C’est un effet qui permet à deux plans de s’enchaîner de manière douce. Le premier plan disparait pendant que le deuxième apparait.
Le fondu au noir : Permet de conclure un plan, une séquence ou un film de manière douce. L’image s’efface peu à peu pour laisser la place à un écran noir.
La durée : C’est aussi grâce à cet élément que tu peux donner plus ou moins de rythme à ton film. Vas-tu faire durer ce plan plus ou moins longtemps ? Ou cette séquence ? Parfois la durée se joue à l’image près pour que le raccord et le rythme avec le plan suivant soient parfaits.
Balayage : Effet de transition permettant de passer d’un plan A à un plan B. Star Wars est devenu la franchise championne de cet effet ;o)
Les mouvements : Faire attention à ce que deux plans ou plus soient raccords dans le mouvement ou possibles à raccorder.
Voilà, maintenant tu sais le principal sur la théorie, les bases et la grammaire du montage…
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Bon w-e,
Tom
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